03 octobre 2006

Frank Zappa - You can’t do that on stage anymore vol2 – 1974- Helsinki


Frank Zappa et ses Mothers.

D’une carrière composée d’une quinzaine de formations différentes, d’une discographie établie sur 70 albums ( double pour la plupart ) mêlant des styles parfois opposés ( Rock , Jazz, Musique contemporaine, Electro ) , il en ressort plusieurs, nécessaire à toute personne voulant partir sur une île déserte.
You can’t do that on stage anymore vol2 en fait partie. Enregistré en 1974 à Helsinki, issu d'une série de 6 volumes, ce live représente la période la plus glorieuse d’une formation à son apogée sur le plan technique et musicale. C'est aussi un des rares lives à ne pas avoir été retouché, Zappa étant habitué à les overdubber afin d'être au plus proche de ce qu'il souhaite entendre.
Le groupe, composé de 6 membres avec entre autre George Duke (clavier) , Ruth Underwood (percus) et Napoleon Murphy Brock (chant), tourne depuis des mois à travers le monde, change sans arrêt son répertoire , l’ordre des titres d’un concert à l’autre, et connait ainsi les morceaux avec une extrême précision.
Bien que guitariste de légende, Frank Zappa se considérait avant tout comme un compositeur et dirigeait ses formations en chef d'orchestre. A tout moment, d'un geste de la main, il changeait la structure, le tempo et même le style d'un morceau sans même prévenir ses musiciens. Il avait instauré un langage qui lui permettait, selon l'humeur, de contrôler le ton de chaque titre ; de cette façon, les musiciens ont été forcés de dépasser leurs limites, de se renouveler sans cesse sur des titres techniquement précis évitant ainsi toute routine .
Il suffit d’entendre Ruth Underwood aux percus sur "RDNZL"et "Inca Road" pour comprendre de quelle précision je parle. Beaucoup de changements de styles, de rythmiques, de sons. Jazz. Des titres sont dédiés aux improvisations et aux expérimentations sonores " Dupree's Paradise" . Mike Patton aurait il écouté ce disque ? Niveau son….Energique, chaud….. Bien loin des sons FM dégueulasses qui allaient arriver début 80 ( ’ Tinsel Town Rebellion ’). Le son de gratte reste rock et se marie plutôt bien à l’orchestration parfois jazzy et comme à son habitude, de longues plages sont dédiées aux solos du maître. Bref l’album reste un de ceux dont je ne me lasserai jamais.

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