Low-Fi : le Grand Déballage (part 1)
Cet article sera développé sur deux volets. Le premier traitera du low-fi en tant qu'il définit une méthode de (re)production du son, tandis que le second volet sera un billet d'humeur et de réflexion, amorçé déjà à la fin de cette partie.
Mais avant toute chose, je veux dédier ce papier à cet amoureux du vin, des motos (!), de la chevalerie blonde autrichienne qu'est Thomas Muster (on t'oublie pas, Thomas...)
Si vous le voulez, entrons à pésent dans le sujet comme on entre dans une p... (tout va bien Mr Choubi, ce n'est qu'un bon mot, que je regrette déjà).
Low-Fi vient de Low Fidelity, qui décrit un type d'enregistrement sonore contenant des artefacts accidentels (bruit ambiant, distorsion, écho, bruit de pas, renifflement etc.). Bien sûr, Low-Fi est la réponse sémantique (et politique) à High-Fi, dont l'enjeu, à l'inverse, est de reproduire le plus précisément possible un son original (ce qui participe de la gageure fantasmée).
Mais le Lo-Fi est aussi un sous-genre de rock indépendant (vous avez remarqué? low-fi se transforme en lo-fi pour parler musique...). L'objectif est de sonner authentique. Ainsi de nombreux artistes s'enregistrent sur quelque magnétophone chichement conservé. Dois-je vous rappeler l'immense Nebraska de Springsteen? ou bien le mésestimé et pour beaucoup inconnu Broken Arrow de Neil Young?
Leurs recettes: un enregistrement à la maison, en cachette. C'est ça l'essence du Lo-Fi, l'intime, l'individuel. S'il fallait trouver une figure conceptuelle à ce genre, ce serait LE REPLI. Qu'on pense aux premiers Leonard Cohen, Woody Guthrie, Dylan, le Blues etc. On y trouve de l'humain, avec ses souffrances, ses joies et ses peines, l'amour se soi, l'introspection, bref, on parle bien d'intimité.
Pour finir cette mise en bouche, je vous donne un peu du sujet du second volet. Voici donc une dernière piste de réflexion, qui ne manquera pas de faire grincer quelques dents et de susciter quelques commentaires. Le mouvement Low-Fi est passé du stade d'enfant au stade adulte: sur des websites tels que MySpace ou YouTube, on peut entendre/voir des humains enregistrés pauvrement. C'est l'apothéose du Low-Fi, le Grand Déballage des affects, la vomissure vulgaire du tout-un-chacun-pour-tout-le-monde, le Grand Déballage je vous dis. Et toute cette merde n'a finalement qu'un nom: la liberté d'expression.
Mais nous reparlerons quand je me serai calmé!
En vous saluant...
1 commentaire:
Bon c'est decidé , je rallume Cubase !!
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