Anonyme, qui es-tu? Anonyme, que veux-tu?
Lettre à Anonyme
Qu’y a-t-il de commun entre Daft Punk, le prix Goncourt de 1975 et notre cher Anonyme ? Réponse: ils sont tous sortis de l’anonymat en s’inventant une identité. Ils voulaient rester à la marge du Star-system, ils en sont devenus, malgré eux, les fers de lance.
La TV réalité, le web, ou encore le téléphone portable équipé d’un appareil photo, créent de la célébrité instantanée, instantanément jetée. La chair à canon cathodiques des premiers Loft et Star’Ac a été oubliée depuis longtemps mais la vague de “fast star” ne se tarit pas. Conséquence de cette explosion médiatique de “monsieur-tout-le-monde-qui-devient-une-cébrité-du-jour-au-lendemain » ? La valorisation croissante de l’anonymat comme seule garantie de la préservation de l’identité propre de chacun. Que ce soit pour un sondage, un reportage ou un commentaire (Anonyme, qui es-tu ?), il est de plus en plus difficile d’obtenir des informations exactes, un nom authentique.
Ainsi, la pratique de l’anonymat et du pseudonyme touche aujourd’hui tous les contenus, qu’ils soient professionnels ou non : la musique (Daft Punk), l’art urbain (les graffiteurs), la littérature (Gary/Ajar), l’art contemporain (l’oeuvre de Cindy Shermann illustre parfaitement cette recherche constante d’identité). Dans le domaine de la création, l’anonymat est, très paradoxalement un repli identitaire. C’est le moyen qu’ont trouvé certains artistes pour faire valoir leurs créations « originales », dans une société qui a tendance à mettre en avant l’auteur avant l’œuvre. Face à la foule, l’artiste avance masqué, c’est quasiment devenu un gage de qualité. Véritable projet « unknown », le désormais ultra-branché collectif Gorillaz est né de cette volonté de rester en dehors de cette starification grandissante. Crée par le dessinateur Jamie Hewlett et Damon Albarn, ce qui au départ n’était qu’un énième side-project, est devenu le premier groupe pop virtuel du monde. Ses stars ? Des toons qui jouent à guichet fermé à chaque concert.
Qu’y a-t-il de commun entre Daft Punk, le prix Goncourt de 1975 et notre cher Anonyme ? Réponse: ils sont tous sortis de l’anonymat en s’inventant une identité. Ils voulaient rester à la marge du Star-system, ils en sont devenus, malgré eux, les fers de lance.
La TV réalité, le web, ou encore le téléphone portable équipé d’un appareil photo, créent de la célébrité instantanée, instantanément jetée. La chair à canon cathodiques des premiers Loft et Star’Ac a été oubliée depuis longtemps mais la vague de “fast star” ne se tarit pas. Conséquence de cette explosion médiatique de “monsieur-tout-le-monde-qui-devient-une-cébrité-du-jour-au-lendemain » ? La valorisation croissante de l’anonymat comme seule garantie de la préservation de l’identité propre de chacun. Que ce soit pour un sondage, un reportage ou un commentaire (Anonyme, qui es-tu ?), il est de plus en plus difficile d’obtenir des informations exactes, un nom authentique.
Ainsi, la pratique de l’anonymat et du pseudonyme touche aujourd’hui tous les contenus, qu’ils soient professionnels ou non : la musique (Daft Punk), l’art urbain (les graffiteurs), la littérature (Gary/Ajar), l’art contemporain (l’oeuvre de Cindy Shermann illustre parfaitement cette recherche constante d’identité). Dans le domaine de la création, l’anonymat est, très paradoxalement un repli identitaire. C’est le moyen qu’ont trouvé certains artistes pour faire valoir leurs créations « originales », dans une société qui a tendance à mettre en avant l’auteur avant l’œuvre. Face à la foule, l’artiste avance masqué, c’est quasiment devenu un gage de qualité. Véritable projet « unknown », le désormais ultra-branché collectif Gorillaz est né de cette volonté de rester en dehors de cette starification grandissante. Crée par le dessinateur Jamie Hewlett et Damon Albarn, ce qui au départ n’était qu’un énième side-project, est devenu le premier groupe pop virtuel du monde. Ses stars ? Des toons qui jouent à guichet fermé à chaque concert.
Dans l’art contemporain, l’anonymat est tendance. L’éditeur indépendant Métronome press, conscient des tensions qui existent entre les différentes conceptions artistiques, propose à des créateurs connus (Liam Gillick notamment) d’écrire sous pseudonyme ce qu’ils n’osent pas dire en leurs noms.
Dès lors, si l’anonymat est si tendance, c’est le fait de deux phénomènes conjugués : la survalorisation de l’individu et de son ego et la pauvreté de l’originalité des créations humaines. En effet, mettre son nom, signer, c’est mettre un peu de son ego, un peu de sa personne, c’est dire à tout le monde « ceci est mien ». Il est donc très difficile de « labelliser » de son nom une production quelconque tant le risque d’être jugé négativement est grand. Autrement dit, seules les pensées, les réflexions brillantes, les raisonnement intellectuellement riches, les créations seulement « originales », et les productions dont on peut se dire “fiers” sont dignes d’être distinguées du label patronymique. Si l’anonymat est de plus en plus présent c’est que les choses dignes d’être revendiquées (selon les ego de chacun), le sont de moins en moins.
Quant à nous, nous nous prévalons de suivre le mouvement politico-artistique Fluxus. Nous sommes proudhoniens et tout à fait opposés à la propriété intellectuelle et industrielle. Je ne blâmerai donc pas notre cher Anonyme pour ses commentaires scabreux. Mais au ontraire je lui tends la main pour qu'il se libère de ce carcan : viens à nous, Anonyme, si tu te sens assez courageux pour signer un discours autre qu'une réaction stérile.
5 commentaires:
Mais voyons, tout le monde sait que c'est dub !!!!!!!!
les anonymes qui jouent à la délation... on aura tout vu!
on s'en fout un peu des anonymes, non.
Pis c'est surtout l'occasion de balancer des trucs sans grandes importances mais toujours très rigolo. Les anonymes? c'est nous tous.
Vous n'êtes pas un peu schizo, Mr Cool, par hasard?
Moi quand je serais grand je veux être Anonyme!
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