Bronze Mondial

L'année footballistique 2006 se termine et elle me laissera finalement un arrière goût de bile assez pénible. Le début d'année fut ainsi assez morne et gris, comme si le printemps n'avait jamais existé.
Le parcours de Lyon en Coupe d'Europe par exemple, alors irrésitible en ligue 1 et qui, inexorablement, se brise en quarts de finale. Comme si vous aviez un petite cousine qui chanterait merveileusement bien à chaque réunion de famille, décidant ainsi de tenter sa chance à Paname pour finalement se prendre casquette sur casquette. Qu'est ce qu'on lui dirait à la p'tite cousine, ben de muscler son jeux, et de prendre un putain d'attaquant!
Et la ligue 1, alors, écrasée par les Aulas boys. Digne des championnats ukrainiens, ou suédois, avec des champions à 15 titres d'affillés, pas un adversaire digne de ce nom à s'mettre sous la main, des PSG et des Marseille qui croupissent en milieux de tableaux la tête dans des souvenirs cramoisis, laissant la place à des Nancy, Sochaux, Troyes ou Le Mans. Pas super sexy.
La coupe de l'UEFA, aussi, à laquelle personne ne comprend rien, où il faut jouer 25 matchs pour aller en 1/4, où les clubs français se font friter dès le début par des 4ème ou 3ème du championnat tchèques ou slovènes. Pendant ce temps, les membres du G14 s'affrontent tranquillement en Ligue des Champions, régulierement, évitant toute rareté précieuse, transformant des affiches allêchantes en matches banals. Ainsi, le Barca et Chelsea ne s'étaient jamais affronter en 50 ans de coupes européennes, alors qu'ils se sont tatannés 6 fois en 3 ans.
On arrive ensuite à La Coupe de Monde tant attendue qui laissera, hormis le parcours inespéré de l'équipe de France, un souvenir mitigé. Pas de grandes équipes, pas de matchs dantesques, pas de grandes stars. Pas de folie. Hormis la fraicheur de l'Allemagne, le but de Cambiasso, la surprise du Ghana ou Zidane contre le Brésil. Mais sinon... Beau vainqueur l'Italie, mais représentative du tournoi, sans génie, défensive, il fallait un vainqueur, c'est eux, et on pourrait en discuter pendant des heures.
Et la France, alors. Une bonne surprise, mais un Mondial au forceps, dans un climat surnaturel. Equipe conspuée, entraineur désavoué, pour finir adulée et perdre de la pire des façons. On avait l'impression qu'elle était portée par quelque chose qu'elle ne maitrisait pas, du moins que Domenech ne maitrisait pas. Une équipe type, inaltérable, 2, 3 remplacants, et ces quinze joueurs à fond pour le jubilé Zidane. D'ailleurs, une fois constaté qu'ils auraient pu jouer 3 jours contre les ritals sans marquer de but, ben le c'ptain Zizou, ce fût "demmerdez vous" et là, comme à son habitude, éclair de génie. Boum! Drôle de climat avec cette escouade de France, pas vraimment une équipe, pas vraimment de cohésion, un zest de fraicheur appellé Ribéry, 9 gugusses qui servent à rien et un Barthez qui trouvent ça normal de prendre les gants à Coupet l'impulsif. Bref c'était un joyeux bordel. Et Dhorasso, annoncé comme la solution idéale des Bleus dès 2005 (notamment gràce à un France-Suède, ou il fut génial), fut banni et renvoyé dans les festivals cinématographiques par le retour de ZZ le mystique et un club pourri.
Ensuite, la reprise du championnat s'est déroulée tout naturellement, avec ses Troyes-Valenciennes, Sochaux-Le Mans, ou Sedan-Nice. Avec un PSG qui s'enlisent, et un OM qui fut quelques mois en sur-régime. On veut des ténors avec la bande à Aulas, qu'ils se tirent la bourrent entre cadors, mince! des Monaco, des Bordeaux etc.. Enfin. Oublions ça pour les 3 années à venir. Bon, passons très vite sur Paris et ses hooligans. Ziege heil!! En plus d'être triste, le foot devient violent, parait-il. On s'étonne. Alors que ça fait 30 ans que ça dure.
Enfin, Cannavaro ballon d'or. Le pompom en somme. Non, ils allaient pas mettre Eto'o, Buffon ou Henry. Plutôt un défenseur qui fait un super mondial, certes. Un ballon d'or sur un mois, en quelque sorte. Je sais que les années de Coupe du Monde, ça se passe comme ça. Mais qu'est ce qu'il a fait d'autre, à part filer des coups de fils pour Mioggi, celui là. A ce compte là, il aurait mieux fallu le donner à Deschamps en 98. Complétement symptomatique.
Ce fut quand même une drôle d'année, troublante, comme si le foot ça n'allait être plus que ça, que des désillusions parsemées de quelques surprises. Comme du shit en somme , comme quand on fume pour retrouver les premières sensations, alors que ça nous fait plus rien, qu'on achète toujours de la merde, et de temps en temps, surprise, qu'un petit éclat de rire apparait. Ben c'est pareil.
Y'a eu quand même du positf en 2006, le retour d'Anelka en équipe de france par exemple, Ribéry, le coup de boule de Zidane, Gourcuff, Bodmer, les premiers matches qualificatifs des Bleus pour l'Euro ou la victioire de Barcelone en Ligue des Champions. Hmm... Mince.
Vivement 2007. on sait jamais...