Artur Jorge
Redoutable buteur avec Benfica (quatre titres de champion et deux fois meilleur buteur du championnat, 30 sélections), l’entraîneur polyglotte (il maîtrise 6 langues) Artur Jorge s’est par la suite forgé un palmarès exceptionnel. Licencié en philologie allemande, Master en football à l’Université d’Education Physique de Leipzig, diplômé de l’école d’entraîneurs de Leipzig, Artur Jorge est un intellectuel. Pourtant, il dirige les clubs portugais de Belenenses et Vitoria Guimaraes avant de connaître la consécration avec Porto en remportant la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1987. Il entraînera par la suite divers clubs tels le Paris SG (1991-94) ou le CSKA Moscou (2004), mais aussi les équipes nationales de la Suisse (1995-96), du Portugal (1996-97) et du Cameroun (2004-2006), avec des réussites diverses.
Il écrit aussi de la poésie, c’est dire si la palette de ce coach mythique est étonnante de richesse. Mais c’est dans la psychologie qu’il délivrera une science originale : en foot, l’entraîneur aime principalement « conserver la capacité de surprendre ». Il compte parmi les premiers à faire confiance à ce qui s’appellera plus tard le turn-over, et qu’il a baptisé « l’équilibre de tension », fidèle à un principe de rotation à 26 professionnels dans l’équipe.
Nous sommes en 1987. Artur Jorge entraîne depuis 3 ans déjà le FC Porto. Ses hommes jouent un jeu court, vif et inspiré, aux séquences d’une technicité exceptionnelle. Nous sommes en 1987. L’année passée, les Latins de l’école danubienne du Steaua Bucarest ont brillé et atteint le Graal (la Coupe d’Europe sans poules). Le FC Porto en est l’héritier. Dans le dernier quart, le Bayern prend le meilleur sur le Real (O-4) en match aller, puis limite relâche en perdant chez lui (0-1) grâce à son gardien belge Jean-Marie Pfaff. Quant à Porto, ils sortent le Dynamo Kiev dans la douleur mis semblent ne plus douter de rien.
Il écrit aussi de la poésie, c’est dire si la palette de ce coach mythique est étonnante de richesse. Mais c’est dans la psychologie qu’il délivrera une science originale : en foot, l’entraîneur aime principalement « conserver la capacité de surprendre ». Il compte parmi les premiers à faire confiance à ce qui s’appellera plus tard le turn-over, et qu’il a baptisé « l’équilibre de tension », fidèle à un principe de rotation à 26 professionnels dans l’équipe.
Nous sommes en 1987. Artur Jorge entraîne depuis 3 ans déjà le FC Porto. Ses hommes jouent un jeu court, vif et inspiré, aux séquences d’une technicité exceptionnelle. Nous sommes en 1987. L’année passée, les Latins de l’école danubienne du Steaua Bucarest ont brillé et atteint le Graal (la Coupe d’Europe sans poules). Le FC Porto en est l’héritier. Dans le dernier quart, le Bayern prend le meilleur sur le Real (O-4) en match aller, puis limite relâche en perdant chez lui (0-1) grâce à son gardien belge Jean-Marie Pfaff. Quant à Porto, ils sortent le Dynamo Kiev dans la douleur mis semblent ne plus douter de rien.
La finale : le Bayern domine nettement la première mi-temps d’une excellente finale. Sa pression athlétique et son pressing permanent sur toute la largeur du terrain étouffent les portugais, qui plient sur une tête plongeante de Ludwig Kögl. A la mi-temps, Artur Jorge réclame du jaillissement et de l’accélération. A ce stade, il faut se rappeler les concepts quasi-libertaires de l’entraîneur pour comprendre ce qui va suivre. Car la partie bouscule. Joao Pinto, Antonio Sousa, Rabah Madjer, Paulo Futre et Juary confisquent le ballon et le font vivre.
77e minute : Juary, entré à la mi-temps, centre un ballon que Pfaff touche sans l’écarter vraiment. Dos au but, l’Algérien Madjer ose un geste insensé, se laissant dépasser par la balle derrière lui, pour la frapper victorieusement de l’intérieur du talon (1-1).
80e minute : au bord de la touche, le même Madjer, victime d’un mollet tétanisé, fait des signes à l’arbitre sur le terrain. Il rentre, récupère aussitôt la balle, déboule, centre et trouve Juary qui reprend victorieusement de volée (2-1).
Nous sommes en 1987. Artur Jorge, qui fit ses classes à Leipzig (RDA) vient de remporter la plus belle des coupes face à un Bayern (RFA) au jeu austère. La rationalité est ébranlée. Ce sera la dernière fois.
5 commentaires:
Hehehehehehehehe bel bio Mr Cool. J'y comprend pas grand chose dans les noms (n'etant pas un adepte du sport) , je m'y perd un peu, mais je suis sur que les afficianados du foot vont s'y retrouve! La passe, la passe, la passe ! La paaasse nom de dieu !!
j'attend ma bio pour Mr Coolos
c vrai qu 'il était surprenant, cet Arthur. Hormis la moustache, bien sur.
Complétemnt atypique dans le monde du foot, limite une autre époque.
Tellement atypique qu 'il se retrouve à entrainer Créteil en ce moment.
Sinon, dire que ce fut la derniere fois (en 87), que la rationalité du foot fut ebranlée, c'est allé vite en besogne, mon cher Cool.
Que dire alors, du Borussia en 97, de la Grèce en 2004, du même Porto (qui ne fait toujours pas parti du très haut de gamme européen) en 2004, ou même, à un niveau moindre de Liverpool en 2005.
L'uniformisation du foot est de rigueur, ainsi les surprises plus rares, mais y restent toujours 2-3 exceptions. Peut-être cette année avec Lyon d'ailleurs.
cher Mr Choubi... vous avez raison. J'ai écris cela un peu vite. Avouez tout de même qu'une aire nouvelle s'ouvre à partir des années 90 et les victoires de clubs anglo-saxons au jeu rude, même si, je le concède volontiers, les ailes sont mises à la disposition de joueurs plus techniques (Giggs) au jeu vif et précis.
Nous reparlerons de tout ça bientôt, Mr Choubi, j'en suis persuadé.
C'est à rien y comprendre , mr cool . Vous etes un vrai technicien du football ! Alors qu'est ce qui s'passe le samedi ?
Enregistrer un commentaire