Une Semaine de Vacances
Choubidoubiens, choubidoubiennes, bonsoir. Après avoir adapté Simenon avec L'horloger de St Paul (1974), dépeint la France sous Louis XIV avec Que la fête commence ( 1975) , remis en cause le systeme judiciaire français fin 1800 avec le Juge et L'assassin (1976), Bertrand Tavernier s'attaque en 1980 avec Une Semaine de Vacances au régime scolaire et à leurs professeurs.
Laurence, une jeune enseignante de Français ( Nathalie Baye ) , rongée par le doute , s'interroge sur son métier de professeur. Décidée à faire le point sur sa vie, son métier, sa mec, elle prend une semaine de vacances.
Bertrand Tavernier touche le point sensible propre à tout enseignant . Apporte-t-il reellement quelque chose à ces enfants, élevées la plupart par la TV? Eveille-t-il en eux un esprit critique, un éveil passioné pour un domaine quelconque? Le réalisateur met en image avec brio un quotidien banal où les enseignants doutent sur leurs capacités à enseigner. Il met en cause un système scolaire parfois écrasant autant pour les profs que pour les étudiants. Durant cette semaine de reflexion, l'enseignante s'eloignera de son amant, campé par un Gerard Lanvin très marche à l'ombre, pour se rapprocher du père d'un de ses élèves, Michel Galabru, qui nous prouve une fois de plus après le Juge et L'assassin qu'il est un grand acteur.
La mise en scène de Tavernier est sobre mais très efficace. Elle transpire l'envie de coller à la réalité de la vie sans masques, ni voiles. Ajoutons à cela des dialogues finement écrits, une Nathalie Baye émouvante qui flippe autant que ses élèves lors de la rentrée des classes, une BO écrite par Eddy Mitchell et vous obtiendrez un cinéma intelligent, qui soulève des questions importantes de société.
En 1999, après être passé par L627 ( 1992) , L'appat ( 1995 ) et Capitaine Conan ( 1996), Tavernier en remettra une couche avec Ca Commence Aujourd'hui où Philippe Torreton, en instit, fait des merveilles. Décidément, Bertrand Tavernier est un cinéaste intelligent.
2 commentaires:
complètement d'accord avec vous, mr kaliméro, tavernier a la classe première; me souviens d'une séance de cinéma chez vous à panam city durant laquelle on s'était maté "que la fête commence", je m'en souviens encore! quel beau film, avec un marielle énorme, un rochefort drôle à souhait, enfin, voilà le cinéma qu'on aime...
au reste, pas vu ce film, mais tel que je nous connais, je le materai bien un de ces jours à panam city, dans votre appartement...
Idem que Mr Cool, je raffolle de Tavernier, mais j'connais pas celui-là.
Faudra que j'mate ça. Sinon, si vous avez la possibilité de regarder le "Juge et l'Assassin", les gars, foncez. Galabru énorme!!
Et "un dimache à la campagne" également, tout est dans le titre, en une journée, début de siecle, grand hommage aux impressionnistes, rapports familiaux super fins et Michel Aumont splendide.
Bravo à vous en tout cas Mr Kali pour cette chronique fort interessante.
Ma foi!
Enregistrer un commentaire