Ha... étrange et fourbe destin...
Partons aujourd’hui à la rencontre d’un footballeur talentueux, au caractère détonant, au charisme certain, un provocateur né devenu ensuite acteur dans une superproduction… turque. Je m’en vais vous parler ainsi de… Pascal Nouma, héhéhé…
Né comme Zizou en 1972, Nouma est comme Zizou une petite star du début des années 90, du moins dans les équipes de jeunes. Bon, à la différence de Zizou, Pascal joue au PSG… et malgré son pedigree de terreur des surfaces chez les gamins, il n’intègre l’équipe première que pour devenir un abonné du banc. Le grand avenir qu’on prédisait au robuste attaquant commence à devenir flou lorsque Nouma traine ses guêtres à Caen puis à Lille, sans grande réussite.
Le numéro 9 se refait certes une belle santé grâce à des passages honorables dans les deux Racings, Strasbourg et Lens, mais les rumeurs sur ses virées en boite de nuit font le tour du pays, et on s’amuse en chanson de sa désormais célèbre maladresse devant le but.
D’autant plus difficile à gérer quand Pascal se la raconte bad boy : il démonte d’un tacle assassin le pauvre Raschke à La Meinau, puis montre ses fesses à Bollaert devant un public interloqué, fracasse le pif du messin Pascal Pierre après un match (en expliquant très sérieusement que Pierre s’était fait ça tout seul en se jetant sans raisons sur un radiateur)…
Si c’est comme ça, je m’en vais, et pourquoi pas en Turquie ? Direction Istanbul, et le Besiktas. Devenu l’ami de tous après ses 18 buts en 24 matchs ( !!!), Pascal of Bosphore s’emballe et signe à l’OM dans le cadre d’un transfert douteux (le joueur sera relaxé, contrairement à son agent, pour des accusations de détournements de fonds). Sur la Canebière, il marque un but. C’est peu.
Du coup, Nouma reprend du service pour ses amis du Besiktas. Et là, c’est le drame. Lors d’un derby contre le Fenerbahce, il craque en célébrant un but d’une bien surprenante manière : une main dans le short, Pascal fait mine de se palucher devant les supporters adverses… nul besoin de préciser que c’est là faire une bien mauvaise appréciation en terre turque. L’affaire Nouma devient d’Etat : sous la pression de la partie conservatrice et religieuse de l’opinion publique du pays, les dirigeants du Besiktas n’ont d’autre choix que de se défaire de leur star, un chouchou devenu boulet…
La destinée footballistique de Pascal Nouma se perd alors dans les limbes du championnat qatari, puis s’éteint définitivement sur le banc des redoutables écossais du Livingston FC… Sorti par la petite porte, Nouma revient par la grande fenêtre du cinéma.
Déjà aperçu par ses fans les plus inquiétants dans la mémorable séquence du baiser-but du “Dieu seul me voit” de Bruno Podalydes, Nouma revient sur le devant de la scène en 2006, sur un contre pied surréaliste à souhait. Le joueur accepte un rôle secondaire dans le Star Wars turc, le fameux “L’homme qui sauva le monde, le retour”, suite d’une série Z de 1982 élu par le site IMDB plus mauvais film du monde… Il prend des cours de théâtre, retourne à l’école bosser son turc, ne se démonte pas en enfilant une tunique “star trek-ienne” du plus étrange effet… Un bel ouvrage, de l’avis même du distributeur Ali Inan : “le film n’est vraiment pas réussi, mais j’ai apprécié la performance de Pascal, qui mérite un bon 15/20. Il parle avec un accent turc très mignon. Il est drôle et je le trouve très crédible dans le rôle. Je crois qu’il peut faire carrière dans le cinéma”… Dernier projet annoncé, une coproduction américano-turque avec en guest stars la Noum’ et Paris Hilton, qui devrait assoir à jamais la légende.
Ha… étrange et fourbe destin…
4 commentaires:
Superbe Nouma, j'étais assez fan quand il était au psg. Ceci dit Mr Cool, je vois que vous avez lu SoFoot dernierement.
Et "Dans dieu seul..." c'est juste des extraits de match, il fait pas l'acteur, on est d'accord.
En tous cas, très jolie chronique.
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incroyable ce rodrigo!
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Mr Kapaln: jolie chronique..tres etonnante!Comme uoi,même les tocards peuvent se faire un chemin!héhéhéhéhé!C'est qui ce Rodrigo?
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