14 octobre 2006

Poème 1

Sous les mots digérés un soir
je cherchai le devoir en vain
que la pluie ne peut atteindre jamais
sans mourir dans sa venue,
ceinte de tous côtés
par des jambes ironiques, je criai cette plainte brûlée
de nouveau par un feu éteint.

Chuchotements à l'inverse et
le choeur emplit la chambre verte;
je pose le discours assis à l'ombre peinte
et rêve du séjour manifeste
où toutes les têtes boiront leur superbe...

Ce jour deviendra jour de fête
dans les écoles les administrations,
nous jouerons au jeu de la création sans reconnaissance plus nul besoin,
nous devrons au devoir de l'écoute lente et pieuse,
nous penserons enfin à la pensée larvée...

S'il est un
étendu
quelle que soit sa participation,
tu prends le chemin boueux de l'oblique
mû par la sève vicieuse des ronces
quand d'autre (mon corps exemplaire)
dérive ces minutes perdues
vers les eaux claires du bois brut.

S'il est une
ordonnée
voilà correspondre
la réalité malhonnête et les faits d'estime publique,
tu rejoins facilement le mensonge
où règnent terre et peine
quand d'autre (mon corps te salue)
aime déjà son destin déjà pacifié
que l'émondement silencieux du plein
aère.

S'il n'est rien
d'autre (mon corps réfugié)
ne saurait bien répondre à ton attente béate;
tu apeures alors l'histoire à venir
et recours à la satisfaction indifférente
pour ne pas voir
le retour des mêmes lois.

Point dirige son amour vers la même fin
(pour l'idée d'entre-appartenance)
jouit du lieu unique à l'heure du même tourment
et chante le sort nouveau
qui s'abat de chaque soir
sur une terre toujours plus pâle
en maudissant la force nue
du premier enfant sage.

Je verse une larme sur l'absence du fait,
mais
assure mon corps amoureux
de sa juste puissance.

S'il est de tristes jours,
Je vis en Elle très sûrement.

1 commentaire:

Mlle Caleuleu a dit…

je suis émue...