19 mai 2007

François de Lannurien - Y a quand même des mecs qu'ont des vies de dingues !

Chers Choubidoubiens, connaissez-vous la Division Charlemagne ?

La 33. Waffen-Grenadier-Division der Waffen-SS "Charlemagne, dite Division Charlemagne, est une des 38 divisions de la Waffen SS qui servit durant la Seconde Guerre Mondiale, et constituée de français volontairement engagés sous l'uniforme nazi contre le bolchevisme (la rigolade quoi). Himmler
souhaitait intégrer tous les volontaires étrangers dans la Waffen SS. On y trouvait donc des franc-gardes de la Milice, des membres de la Légion des Volontaires Français (LVF) et autres intellectuels, soit au total de 7000 à 8000 hommes.

Cette division est pratiquement anéantie fin février 1945 sur le front russe.

Mais je veux vous parler d’un gars à peine âgé de 18 ans lors de la retraite de la "Division Charlemagne", Francois de Lannurien.

Dés le début de l'affrontement de la Charlemagne avec les soviétique, il perd le contact avec son unité et continue le combat avec un groupe de blindés allemands. Capturé près de Kolberg, il s'évade le 10 mars 1945 avec 3 autre soldats et traversera l'Oder (un fleuve) à la nage sur deux kilomètres. Blessé il réussi à rejoindre ses camarades de la Charlemagne. Nullement démotivé, il fit partie des 300 français ayant réussi à rallier Berlin pour le dernier combat dans la Capitale allemande

Il fit partie quelques jours plus tard d'un des groupes tentant une sortie vers l'ouest. L'expérience du combat lui dicta de s'éloigner du char guidant les fuyards. Le blindé fut rapidement atteint. Après avoir vidé son dernier chargeur, Lannurien fut quelques heures plus tard définitivement capturé par une patrouille soviétique.

Francois de Lannurien est blessé ; il est envoyé dans un hôpital soviétique. Il rejoindra la France avec des travailleurs et prisonniers français libérés. Jugé par un tribunal français pour enfants (étant mineur lors de son engagement), il sera condamné à un an de prison.

C’est là qu’une autre vie commence pour lui. François de Lannurien fit fortune en fondant une entreprise spécialisée dans la recherche de vestiges du débarquement, ayant eu auparavant une activité de scaphandrier. Un contrôle fiscal met fin à cette activité. Il tente alors une reconversion en tant que producteur de cinéma, et c’est là que ça devient magique. Il produit entre autres un film qui s’intitule Themroc (1973). Tenez-vous bien pour la distribution : Piccoli, Coluche, Miou-Miou, Henri Guibet, Popeck, Bouteille, Dewaere, bref la plupart des acteurs du Café de la Gare. Ce film obtient un prix spécial au Festival d'Avoriaz, avec le prix d’interprétation pour Piccoli.

Tenez-vous bien pour le synopsis : Themroc est un ouvrier vivant dans un immeuble avec sa mère et sa sœur. Un jour, en repeignant une fenêtre, il surprend son patron en train de flirter avec sa secrétaire. Alors qu'il est conduit chez le patron, il se révolte et s'enfuit. Il rentre chez lui, mure la porte de son appartement et abat le mur de façade.
De cette grotte reconstituée, il pousse des hurlements sauvages et nargue les policiers tentant de le déloger. Les forces de l'ordre font appel à un maçon pour reconstruire le mur de façade, mais celui est rapidement acquis à la cause de Themroc. La rébellion gagne bientôt tout l'immeuble.
Themroc a des rapports incestueux avec sa sœur avant de séduire une jeune voisine. Il ne sort de sa tanière avec une échelle de corde que la nuit, pour aller chasser : il tuera notamment un policier qu'il dévorera.

Un truc de ouf. D’ailleurs le film sera interdit au moins de 18 ans, et apparemment il le demeure.

Y a quand même des mecs qu’ont des vies de dingues.

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